« Nous avons visité des sites touristiques intéressants hier. Mais Tiébélé est merveilleux », s’est exclamé Pierre Pontico, directeur de Contracting, un Tour Operator espagnol à l’issue de la visite de la cour royale de Tiébélé. Des peintures murales aux formes des cases en passant par l’architecture des concessions, rien n’a été fait au hasard. « Vous avez à l’entrée de la cour un cimetière où sont inhumés des membres de la famille royale. Plus loin, vous avez des concessions en forme de 8 (huit) où habitent les anciens et les enfants. Les concessions en rectangle abritent les jeunes couples et dans les cases rondes sont logés les célibataires garçons », a expliqué le guide du jour.

Devant le palais, de vieilles personnes dont le doyen de la cour royale échangent quelques mots. Des enfants jouent au ballon. A l’intérieur de la maison, des femmes vaquent à leurs occupations. Qui à la cuisine, qui moulant le mil. « La vie dans la cour est ainsi chaque jour », nous rassure le guide.

Fondé en 1600 par Boinkiété (Qu’est-ce qui reste ? en langue nationale mooré), le royaume de Tiébélé a développé et maintenu jusqu’aujourd’hui son architecture. Faites de figures géométriques ou de représentations de forme humaine, ces peintures sont laissées au soin des femmes. « Les hommes construisent les concessions et les femmes les embellissent », a ajouté notre accompagnateur.

Après plus d’une heure de visite, les touristes étaient séduits. « Tiébélé est merveilleux. J’ignorais l’existence d’un site comme celui-là au Burkina et je suis pleinement satisfait », a ajouté Pierre Pontico.

En tournée dans les régions du Centre-Est et Sud-est jusqu’au 26 septembre, les professionnels du tourisme ont passé la nuit dans le centre Eco-touristique de Bagré. Ils avaient visité dans la matinée le site de sculptures granitiques de Laonga à la sortie de Ouagadougou et le musée de warba de Zorgho, chef lieu de la province de Ganzourgou.

En rappel, le Sitho se tient du 27 au 30 septembre 2012 sous le thème : « Tourisme et transport au Burkina : quelle stratégie pour une meilleure desserte ? »

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net