Festival Dilembu au Gulmu : un coin de voile sur les inovations de la 7e édition
vendredi 19 mars 2010
Danses, chants, lutte traditionnelle, course à dos d’âne, tir à l’arc, art culinaire, art vestimentaire, c’est ce qui constituera le gros des manifestations. Tout cela se fera sous forme d’un concours qui récompensera les meilleurs et assurera leurs promotions dans la région. Il y aura également une grande foire agro-pastorale, et une exposition de divers articles de la région.. Les festivaliers qui seront plongés quatre jours durant dans ce petit village de 4000 habitants, situé à 27 km de Fada N’gourma, vivront ainsi une des plus vielles traditions du Gulmu.
Le Dilemu est effectivement une fête traditionnelle destinée à remercier les ancêtres face à une bonne récolte agricole. Elle se tient donc généralement à tour de rôle dans les villages du Gulmu au cours des semaines, voire des mois qui suivent les récoltes. C’est donc à partir d’une fête traditionnelle qu’est né depuis sept années déjà ce festival (FESDIG), qui ne cesse de grandir si l’on en juge par le nombre de participants qui va croissant à chaque édition.
“Apporter du dévéloppement“, c’est là l’un des objectifs de ce festival, de l’avis de son directeur, Alfred Ouoba. Les activités que le festival génère dans le village de Tiantiaka et dans la quarantaine de villages environnants constituent selon lui une source de développement non négligeable. Déjà pour cette année, des infrastructures sont à mettre au titre des innovations.
Le village du Festival et un forage seront inaugurés lors de la cérémonie d’ouverture le 15 avril. Ce sont des infrastructures qui ne serviront au festival que pendant quatre jours l’an, mais qui, le reste de l’année, serviront aux populations locales, nous expliquera Alfred Ouoba.
Le festival Dilembu du Gulmu (FESDIG) célèbre cette année le dialogue des peuples ; aussi deux semaines durant de jeunes belges séjourneront dans le petit village de Tiantiaka pour aider aux préparatifs du festival et bien entendu y participer. La formation artistique “Le groupe Belge“ de Belgique sera de la partie. Coté vedettes burkinabè, il y aura la participation de Floby, de Bill Aka Kora, du groupe de hip hop “Playerz“, de Youmali, de la grande cantatrice maintes fois lauréate à la Semaine Nationale de la Culture (SNC), Mari Gayiri et de bien d’autres.
Un bilan satisfaisant, c’est la lecture que les responsables du festival font des six premières éditions. Ils estiment être en voie de réaliser les objectifs qu’ils se sont assignés. Il s’agit notamment de valoriser le potentiel artistique, culturel et agropastoral de la région en vue d’un développement local.
Le FESDIG est organisée par l’Association Todiyaba pour la Culture et le Développement (ATCD) ; elle est soutenue par des partenaires européens notamment de la Belgique. Pour cette 7e édition, les organisateurs espèrent qu’il y’ait une vraie convergence humaine venue de tout le Burkina mais aussi d’ailleurs afin que le thème “Culture, dialogue des peuples et des générations“ soit une réalité.
Hermann Nazé