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Tourisme : Les potières de Dioulassoba
jeudi 1er mars 2018

Installées au bord du goudron, les potières de Dioulassoba vendent plusieurs articles à base d’argile polie : des assiettes, des ustensiles de cuisines, des objets de décoration, des pots de fleurs, des canaris, des récipients d’abreuvage des animaux…
Abi Dao une des potières s’est confiée sur les contours de ce secteur : « Nous sommes installées ici depuis plus de 40 ans. Nous nous transmettons l’héritage de ce métier de génération en génération. C’est un métier difficile et qui rapporte peu. Nous payons l’argile avec les voitures Peugeot par chargement. Un chargement coûte 2000F. L’argile vient de Koro, un petit village situé à quelques kilomètres de Bobo ».
Avant de commencer à concevoir les objets, les potières sollicitent à l’avance les services des pileurs pour piler l’argile à 300F ou 500F la bassine.

Après cette étape, elles peuvent se mettre au travail. La poudre d’argile étant disponible, Abi nous démontre comment elle s’y prend pour fabriquer un quelconque objet. D’abord elle tamise la poudre et elle en fait une pate qui est reversée dans un canari contenant de l’eau qu’on laisse normalement reposer jusqu’au lendemain pour que l’argile soit bien mouillée.

Ensuite elle prend juste une petite pate en laissant un trou à l’intérieur et la met sur le tourneur. L’intérieur est lissé avec un petit couvercle en plastique et l’extérieur avec un pagne. En moins de 05 minutes Abi a déjà conçu un objet. C’est ainsi qu’en moins de 15 minutes trois objets ont été fabriqués : un doum (jarre pour puiser l’eau), une marmite pour la cuisson de la sauce et un gobelet.

Les objets sont ensuite laissés à l’intérieur pour être séchés à l’air libre puis cuits au feu de bois. Cependant, lorsque l’argile est de mauvaise qualité, les objets se cassent. Mais comment distinguer la mauvaise argile de la bonne ?

Selon Abi, il est impossible d’identifier la mauvaise argile. C’est lors de la cuisson qu’on peut le savoir. Quand il est bon, l’objet ne se casse pas et quand ce n’est pas bon il se casse. . « Nous faisons cuire tout un lot d’objets. Par contre quand ils n’ont pas encore été brulés et qu’ils se sont cassés à l’air libre, ils sont redistillés dans l’eau et nous fabriquons de nouveaux objets ».
Les prix des articles varient entre 3000F pour les ustensiles complets de cuisine, 1500F pour les canaris etc.

Quant aux bénéfices de ce secteur, Abi exprime son découragement parce qu’avant, les touristes venaient beaucoup pour payer les objets mais depuis les attentats, le marché est au ralenti. Mais elle espère tout de même que la situation sécuritaire se stabilise pour retrouver ses clients d’antan.

Haoua Touré
Lefaso.net





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