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Le tourisme au Burkina Faso : Une passion, un métier, un levier de développement
jeudi 7 janvier 2010

Depuis plus d’une décennie, le Burkina Faso a adopté une politique de promotion de ses potentialités touristiques. Au nombre des mesures prises dans ce sens, la loi d’orientation touristique votée en 2005 et bien d’autres de communication et de promotion des produits touristiques.

Ainsi, pour répondre aux objectifs de professionnalisation du secteur, la formation au métier de guide touristique a été institué. Ceci pour présenter au public l’offre burkinabè en la matière sous sa meilleure facette et de susciter chez lui, l’envie d’aller à la découverte de la diversité culturelle et touristique du pays.

Cette volonté s’est aussi traduite par la mise en place, au profit des acteurs, de cadres d’échanges et de réflexion sur les problèmes du développement du tourisme national et africain. La création du SITHO répond à ces objectifs. De même, la construction d’infrastructures routières, d’accueil et d’hébergement relève du souci de rendre plus accessibles les destinations.

C’est ainsi que, individuellement, en famille ou en groupe, la visite des sites touristiques rentre progressivement dans les habitudes des Burkinabè. Les excursions, les caravanes de jeunes, les sorties scolaires sur tel site ou tel autre parc animalier en sont des preuves palpables de cette passion que fait naître le tourisme au contact de l’apprentissage et la découverte de l’histoire de nos richesses culturelles. Ils sont également des milliers d’Européens, d’Américains, d’Asiatiques et même d’Africains qui parcourent le territoire burkinabè visitant ses 306 sites qui constituent son patrimoine touristique.

Dormir à la belle étoile, au claire de lune, sous des tentes, dans des campements, passer la nuit autour du feu au pied des sites entre contes et animations de troupes traditionnelles locales ou encore organiser des randonnées à pied, à vélo ou à moto, c’est ce à quoi ces touristes étrangers s’adonnent avec passion.

Guider les touristes en leur racontant l’histoire d’un site et les plus fins détails de chacun de ses aspects revenait à celui qui comprenait le français. Pour rendre plus attractif le secteur à travers l’accueil et la conduite des visites, l’Office national du tourisme burkinabè (ONTB) a entrepris de former et ou de recycler les guides touristiques.

Choisi parmi ceux formés par l’administration ou sur promotion de la population, des guides locaux, régionaux et nationaux ont ainsi acquis des connaissances qui leur permettent désormais de mieux affiner leurs prestations. A cet effet, les techniques d’accueil, de protection, de promotion et de communication leur ont été inculquées.

Faire son trou dans le touristique

De même, les restaurateurs et les agences de voyage ont été formés. Guide de la vieille mosquée et du quartier de Dioulassoba à Bobo-Dioulasso, Simon Sanon dit exercer ce métier depuis plus de 15 ans. Organisés en association, la maîtrise et la qualité des prestations qu’ils font résultent, selon lui, des différentes formations reçues de l’ONTB.

Tiémoko Ouattara est, quant à lui, guide des nombreux sites du pays sénoufo, notamment les pics de Sindou, le village troglodyte de Niansogoni, le mont Ténakourou, les chutes de Tourny et de Monsonon. Formé à trois reprises par l’ONTB, il reconnaît que la satisfaction qu’il procure aux touristes est le fruit de ces formations reçues.

Cela lui permet désormais d’organiser dans sa zone, des excursions, des circuits et même des échanges culturels entre les touristes et les populations locales. L’apprentissage de la poterie, de la vannerie, de l’artisanat d’art, de la musique sont entre autres des initiatives qu’il a développées afin de donner mieux aux touristes.

Le guide national indépendant, Jimoh Lateef Dada qui maîtrise presque l’ensemble des sites touristiques nationaux confie qu’il organise fréquemment des voyages sur l’étendue du territoire national grâce aux relations qu’il entretient avec les agences étrangères et burkinabè. Il s’agit, en somme, de guides compétents et vivant du métier, que les structures en charge du tourisme forgent pour améliorer et rendre davantage efficaces les offres de services sur le terrain.

Si la construction d’infrastructures sur les sites touristiques vise à réserver d’agréables conditions de visite et de séjour aux amateurs des merveilles de notre nature, il n’en demeure pas moins qu’elle se révèle comme un important facteur de développement.

Un booster du développement local

La construction et l’entretien des infrastructures, en d’autres termes leur gestion se fait sur la base d’un protocole d’accord entre l’ONTB et les acteurs locaux (guides, comités villageois, collectivités…). L’office met, par exemple, à la disposition des guides, des tickets de visite sur la plupart des sites, dont les prix vont de 500 F CFA pour les nationaux à 1000 F CFA pour les étrangers. La clé de la réparation de la manne touristique qui fixe le pourcentage de chaque partie varie, selon Yssouf Dermé de la direction régionale de l’Ouest/ONTB, d’un site à un autre.

Par exemple, selon le guide du quartier de Dioulassoba Simon Sanon, le conseiller du village de Koro, Drissa Sanou, la répartition se fait comme suit : 50% pour l’ONTB, 30% pour le comité villageois et 20% pour le guide. Les recettes de l’activités touristique contribuent à l’épanouissement et à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Pour le guide de Bobo-Dioulasso : "Depuis que les tickets ont été instaurés en 1990, les choses sont beaucoup plus organisées. Les fonds du tourisme servent à réparer les masques, à préparer à manger pour les étrangers venant aux funérailles et fêtes traditionnelles et à entretenir les infrastructures sur place". Du côté des pics de Sindou, Tiémoko Ouattara, marié et père de 4 enfants vit du métier de guide. Il confie : "Le tourisme nous permet de réaliser nos projets.

Il permet à la commune de faire des caniveaux et de soutenir ses activités sur le site du village touristique de Koro". Nathalie Sanou, élève en classe de 3e met chacune de ses vacances à profit en exerçant le métier de guide. Et comme elle le dit, "cela me permet de payer ma scolarité et mes fournitures scolaires".

Vers un tourisme d’affaires

Le tourisme se dessine donc comme une source de revenus pour nombre de personnes. Ainsi en 2006, le Burkina a accueilli entre 250 000 à 300 000 touristes qui ont généré plus de 35 milliards de F CFA de recettes pour les quelque 17 000 personnes qui vivent directement ou indirectement du secteur.

Etre le "hub" pour toute l’Afrique de l’Ouest est un projet ambitieux qui, à tout prix, nécessite d’énormes sacrifices et une volonté affichée d’accompagnement d’autant plus urgente que dans la sous-région, des pays comme le Mali, la Côte d’Ivoire et bien d’autres visent eux-aussi la première destination.

Il est donc nécessaire d’accroître d’abord les capacités de desserte de l’aéroport international de Ouagadougou, situé à seulement une heure de vol d’une quinzaine de capitales de la sous-région, le Burkina Faso dispose d’atouts considérables : les dunes vives du Nord ; la forêt, les grands fleuves et les collines au Sud et à l’Ouest ; les plus grandes réserves d’animaux sauvages de la région à l’Est et enfin les sites culturels situés partout à travers le pays.

Notre pays dispose d’autant de potentiels que de formes de tourisme à développer. Eu égard aux nombreuses opportunités d’emploi que le secteur offre comme une tisane contre la pauvreté, les autorités doivent mettre les bouchées doubles.

En somme, il est question d’accentuer la construction d’infrastructures (hôtels, campements et routes) à proximité des sites pour faire du Burkina Faso à moyen et long termes "la terre d’accueil", "la destination à ne pas manquer". Afin d’améliorer l’accès aux destinations, le ministre en charge de la Culture doit poursuivre son action visant à accorder plus d’attention aux agences de voyage pour développer un tourisme d’aventure, rural, solidaire, respectueux de l’environnement et un tourisme d’affaires.

Ces différents efforts pourront, pourquoi pas aussi, viser à inscrire d’autres sites du pays sur la liste du patrimoine culturel de l’UNESCO, à l’exemple des ruines de Loropéni admis depuis juin 2009. Cette reconnaissance mondiale fait de Loropéni l’un des 890 biens constituant le patrimoine culturel et naturel que le comité du patrimoine mondial considère comme ayant une valeur universelle exceptionnelle.

Jean-Marie TOE

Sidwaya





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