Seulement 1/5 touriste fait le déplacement d’un continent à un autre, les 4/5 changent seulement de pays. Le top 10 des destinations les plus prisées au monde place la France en tête, suivi des USA et de la Chine. En termes de recettes, les USA viennent en tête. L’Afrique vient en dernière position tant au niveau des destinations que des recettes engrangées. Seulement 6% de touristes au monde ont pour destination l’Afrique. C’est l’Afrique du Nord qui accueille les 62% de ces touristes. Les recettes sont encore plus maigres. 3% des recettes touristiques mondiales pour le continent berceau de l’humanité.
Sur 940 millions de touristes dans le monde en 2010, l’Afrique n’en a enregistré que 49,4 millions. Les pays membres de l’UEMOA reçoivent seulement 4,1% des touristes ayant choisi pour destination l’Afrique. Mais, il n’y a pas lieu de désespérer pour le continent.
Le flux de touristes à destination de l’Afrique est en perpétuelle croissance, une croissance beaucoup plus importante que la croissance mondiale, à en croire Gustave Diasso, le chef de service tourisme à l’UEMOA qui a présenté une communication sur « l’impact du tourisme dans le développement ». Les sites touristiques à découvrir sont légion. Il suffit de résoudre le problème organisationnel pour bénéficier de la manne touristique. Pour y arriver les défis à relever sont entre autres la visibilité des sites, l’accessibilité, l’attractivité, la compétitivité, la valorisation du personnel qui y travaille ou encore la création d’un marché sous-régional. Dans ce sens, l’UEMOA s’est doté d’une politique communautaire en matière de tourisme afin de booster le secteur et de le rendre plus rentable.
Revenant au thème de la 8e édition du SITHO, « tourisme et développement durable », les conférenciers reconnaitront que tourisme et développement durable sont intimement liés. Autant le tourisme peut être facteur d’un environnement dégradé, autant il peut en être victime. Parallèlement, il peut être agent d’un environnement amélioré tout comme il peut en être bénéficiaire.
La deuxième communication avait pour thème « tourisme cynégétique : les potentialités et la contribution au développement durable du Burkina Faso ». Elle a été co-animée par Kouka Ouédraogo, secrétaire permanent du conseil national de l’environnement et du développement durable (SP/CONEDD) et Urbain Bélemsobgo, directeur général de la faune et de la chasse. Plus de 700 espèces animales recensées au Burkina, les ¾ se trouvant dans la région de l’Est ; les espaces protégés occupent 14% du territoire national. Le Burkina dispose de 15 zones humides classées zones RAMSAR. Voilà pour ce qui concerne les potentialités fauniques du pays des hommes intègres. Selon Urbain Bélemsobgo, le Burkina dispose du plus grand potentiel faunique de l’espace UEMOA. Le secteur emploie environ 12 000 personnes de manière permanente allant des concessionnaires aux pisteurs en passant par les guides touristiques.
Autant le tourisme génère des richesses, autant il peut contribuer à la dégradation de l’environnement. Le thème de cette 8e édition est donc pertinent dans la mesure où il interpelle tous les acteurs intervenant dans le domaine. Les Etats membres de l’UEMOA gagneraient à mieux s’organiser pour aller à la conquête du marché touristique international en rang serré.
