Selon Marcellin Yaméogo, ancien maire de la commune de Koudougou, la ville a été baptisée « Cité du cavalier rouge » en 2003 par le conseil municipal.
A l’entendre, c’est le président Maurice Yaméogo qui a fait connaître les Wiss kamba (troupes de danse traditionnelle de la région) à travers le monde puisqu’il voyageait toujours avec ceux de la commune de Nandiala.

Marcelin Yaméogo ancien Maire de kdg

C’est ainsi que, poursuit-il « après la place Maurice Yaméogo, on a fait une statue des Wiss kamba qu’on a implanté au niveau de la mairie pour que les gens puissent savoir que le côté culturel de Koudougou c’est les Wiss kamba ». Pour lui, la ville est appelée « Cité du cavalier rouge » pour rendre hommage aux Wiss kamba de la province.

Ablassé Sinaré, assistant culturel et consultant résidant à Koudougou ne dira pas le contraire. Pour lui, « le nom cavalier rouge est né à partir des Wiss Kamba ». « Traduit littéralement par les "enfants de la flute", les Wiss Kamba étaient des troupes présentes dans tous les villages du Boulkiemdé qui dansaient au rythme d’une musique dominée par le son de la flute ; le wiiré », a-t-il fait savoir. Les pas de danse exécutées, poursuit-il, « ressemblaient à des trots de cheval et les danseurs portaient une crête ressemblant à la crinière du cheval ».

Les Wiss Kamba « portaient toujours une tenue rouge comme celle d’un cheval harnaché avec des poches des deux côtés semblables aux sacoches du cheval. Ils portaient aussi des œillères qui servaient de masque et ne laissaient voir que les yeux » a-t-il ajouté. Selon lui, un danseur de wiiré était comme un cheval habillé de rouge qui trottait d’où l’appellation cavalier rouge.

Rappelons que le wiiré est la danse dominante dans la province du Boulkiemdé. Ensuite vient le warba et le yarma arrive en troisième position.

Sakinatou ROAMBA
Lefaso.net