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Aéroport de Donsin : Un outil pour l’émergence du Burkina
jeudi 12 janvier 2012

Ainsi, le pays s’est doté d’un important réseau routier et les efforts de désenclavement se sont poursuivis dans le domaine aérien, avec l’aéroport international de Ouagadougou et celui de Bobo-Dioulasso qui ouvrent les portes du reste du monde aux Burkinabè et permettent à d’autres populations de découvrir le Burkina Faso.

Mais ces aéroports, construient au lendemain des indépendances ne cadre plus avec les ambitions des plus hautes autorités qui veulent faire du Burkina, une Nation émergente d’ici à 2025, d’où la nécessité de développer des infrastructures capables de jouer un rôle majeur dans l’atteinte de cet objectif. Pour ce faire, une feuille de route, dénommée « Burkina 2025 » a été élaborée par le gouvernement burkinabè. Dans cette vision, il est noté l’impérieuse nécessité de délocaliser l’actuel aéroport sur un autre site beaucoup plus approprié.

Le Burkina Faso a besoin d’infrastructures aéroportuaires modernes, afin de promouvoir le commerce, le tourisme… Et ce nouvel aéroport peut transformer le handicap de pays enclavé en avantage comparatif, en faisant du pays, un hub du trafic régional et international. A cet effet, l’aéroport de Donsin est un projet prioritaire pour le gouvernement qui ne doit pas attendre que le pire arrive, avant de rechercher les solutions. Il faut également, favoriser le développement de tous les autres modes de transport, les canaux d’ouverture sur l’extérieur pour la promotion des échanges et des secteurs de soutien à l’économie nationale.

Un aéroport à la taille des ambitions

Le futur aéroport international de Ouagadougou sera érigé à Donsin, localité située à 35 kilomètres au Nord de la capitale burkinabè, dans la région du Plateau central. C’est le site qui a été retenu en 2001 par Baera, un bureau d’étude sénégalais, comme le plus propice. Cet aéroport devra remplacer, en principe en 2017, l’actuel aéroport international de Ouagadougou. La réalisation de ce projet vise à mieux répondre aux normes de sécurité internationales et de sûreté, à améliorer la compétitivité de la plate-forme aéroportuaire du Burkina Faso, à renforcer le désenclavement du Burkina Faso, à participer au développement de la ville de Ouagadougou et à permettre une déserte efficiente du pays et de la sous-région. C’est pourquoi, le nouvel aéroport se veut être à la hauteur des ambitions que les plus hautes autorités burkinabè nourrissent dans le domaine du transport aérien. En effet, pour le gouvernement, cet aéroport est une question vitale, en matière de sécurité des populations de la capitale.

Aussi, l’actuel aéroport de Ouagadougou, situé au cœur de la ville, peut présenter un risque pour la population, voire constituer une source de pollution atmosphérique et sonore dans cette grande ville. En 2025, Ouagadougou sera densément peuplé, avec au moins 11 millions d’âmes, selon l’étude prospective « Burkina 2025 ». Prévu sur 4 400 hectares contre 426 hectares pour l’actuel aéroport, le futur aéroport de Donsin va entraîner la construction de 47 kilomètres de voies routières et 33 kilomètres de voies ferrées. La sécurité et la sûreté des activités aéronautiques, la conformité aux normes internationales et l’ambition d’être au top des grands aéroports en Afrique sont les raisons principales de la délocalisation de l’ancien aéroport.

Les travaux du nouvel aéroport du Burkina Faso dont le coût de réalisation est estimé à 229 milliards de francs CFA, doivent démarrer en 2013. Ce gigantesque projet va connaître trois phases principales qui vont jalonner sa réalisation. La première phase permettra d’accueillir les aéronefs de type Boeing 747. Le plan de développement prévoit deux pistes d’atterrissage et de décollage, une liaison avec le réseau ferroviaire, huit terminaux passagers avec un terminal distinct pour les pèlerins et les compagnies low cost (compagnie à bas coût). Cette phase qui va permettre à l’aéroport d’être fonctionnel, va coûter 115 milliards de francs CFA.

La deuxième phase estimée à 36,6 milliards de F CFA verra l’extension des capacités aéroportuaires et permettra d’étendre le terminal passagers et celui du fret, de renforcer la sécurité aéroportuaire, grâce à un équipement radar, ainsi que des équipements de contrôle et de surveillance.
La troisième phase de 86 milliards de F CFA sera consacrée à la création d’une zone franche, la construction de bretelles de voies ferrées, de complexes hôteliers et commerciaux, ainsi qu’au démarrage des études de faisabilité d’une deuxième piste d’atterrissage.

L’essentiel du financement déjà acquis

Pour le financement de la construction de l’aéroport international de Donsin, l’Etat burkinabè a fait appel à ses partenaires techniques et financiers. Ceux-ci ont répondu favorablement et marqué leur soutien à la réalisation de cette infrastructure d’une importance capitale pour le Burkina. La question du financement de la première phase de construction à hauteur de 228 milliards de francs CFA est presque réglée. Les bailleurs de fonds, qui se sont réunis les 19 et 20 octobre 2010 dans la capitale burkinabè, ont promis d’apporter 163 milliards de francs CFA. A cette rencontre de Ouagadougou, une vingtaine d’institutions de financement africaines, européennes, arabes, asiatiques et internationales ont arrêté ensemble, une stratégie consensuelle de mobilisation des ressources pour la réalisation de l’aéroport de Donsin. Il s’est agi également pour les participants, d’adopter le chronogramme commun pour la mise en œuvre du projet.

Avec cette somme, plus des deux tiers du financement de la première phase de construction, consacrée à la réalisation des principales infrastructures du futur aéroport international sont en promesse de financement. Et l’aéroport devrait être opérationnel à partir de 2017. Le nouvel aéroport pourra alors, accueillir quatre fois plus que l’aéroport actuel. Par ailleurs, des Airbus A 380 pourront y atterrir. Et pour avoir le reste du financement, le gouvernement va mettre à profit le secteur privé burkinabè, à travers un partenariat secteur public/secteur privé.

Ce partenariat se fera par la mise en place d’une société d’économie mixte qui sera chargée de la promotion du nouvel aéroport d’une part, et d’autre part, de gérer les activités commerciales de l’actuel aéroport. Dans ce partenariat secteur public/privé, il est demandé au secteur public, un investissement de l’ordre de 130 milliards de FCFA et au secteur privé 45 milliards de FCFA. Et la réhabilitation de l’actuel aéroport s’inscrit dans le projet de construction de celui de Donsin. Une fois rénovée, cette aérogare va servir d’appât pour attirer un nombre important de compagnies, en vue de doper la destination Burkina.

Aussi, les infrastructures de l’actuel aéroport pourront être vendues aux opérateurs économiques qui pourront en faire des infrastructures marchandes. Le bâtiment principal de l’aéroport a été pensé pour servir de supermarché et la piste d’atterrissage s’intègre dans la vision « Burkina 2025 » qui prévoit son prolongement jusqu’au rond-point de la Patte d’Oie où sera construit un échangeur. Donc, les investissements actuels, dans le cadre de la réhabilitation de l’aéroport international de Ouagadougou, seront optimisés et réinjectés dans la réalisation de celui de Donsin.

Durant la période de concession prévue pour 30 ans, l’Etat escompte près de 24 milliards de FCFA de droits de concession, près de 5 milliards de FCFA de taxe sur le développement du tourisme et près de 26 milliards de FCFA au titre de la taxe sur la sécurité. L’impôt sur les bénéfices, avec un régime fiscal favorable devrait se chiffrer à 26 milliards de FCFA. Le projet Donsin, c’est également une opportunité d’emplois pour les Burkinabè. 6 000 emplois seront créés, dès l’entame du projet et ce nombre va aller en crescendo pour atteindre 15 000, dans les 25 ans à venir.

Difficile de faire des omelettes sans casser des œufs !

La construction de l’aéroport de Donsin va inévitablement provoquer un déplacement des populations. Mais, ce déplacement signifie, selon une étude menée en janvier 2008, la relocalisation de 750 ménages regroupant 4 300 âmes habitant 8 villages qui s’étalent sur 3 000 ha de terres agricoles, une quarantaine de sites sacrés. Voici ce que représentera en termes de contraintes, le nouvel aéroport pour les populations des villages de Tabtenga, de Rogomnoogo, de Nonstenga, Kogninga, Kartenga, Donsin, Taonsgo et Silmiougou. Près de 5 000 personnes affectées seront à reloger et à indemniser. Et pour permettre à chacun des 5000 personnes de rentrer dans leurs droits, l’Etat burkinabè a mis en place deux comités chargés des questions de réinstallation et d’indemnisation des déplacés.

L’un est provincial et est composé de 18 membres dont des maires, des chefs de villages, des présidents de Conseils villageois de développement (CVD) et de directeurs provinciaux, coiffés par le haut-commissaire de la province de l’Oubritenga. L’autre, de 25 membres, est régional et est composé des différents directeurs régionaux du Plateau central, avec à leur tête, le gouverneur de la région du Plateau Central. Certaines populations de la région du Centre seront également concernées par le projet. Mais, ce projet ne présente pas seulement des inconvénients pour les populations concernées. Ce projet aura également des impacts positifs pour les populations : retombées économiques et amélioration des conditions de vie sur les nouveaux sites, grâce aux mesures compensatoires.

En dépit des désagréments que la délocalisation va occasionner, l’installation de l’aéroport de Ouagadougou à Donsin aura pour avantages, entre autres, de créer des emplois et de contribuer à la réduction de la pauvreté, d’accroître les recettes de l’Etat par les taxes et impôts qui seront générés, de permettre au Burkina de mieux exploiter sa position géographique en Afrique de l’Ouest à travers son rôle de hub du trafic aérien régional et international.

Ministère des Transports, des Postes et de l’Economie Numérique





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